dimanche 20 avril 2008

Un nuage obscur venu d'ailleurs...



Le Troisième problème.

Chaque hiver, d'octobre à mai, se forme au-dessus de l'Asie du Sud et de l'océan indien un nuage de en suspension de 3 Km d'épaisseur et de 10 millions de Km2 (l'équivalent de la surface des Etats-Unis!). A la fin de l'hiver, l'inversion des vents repousse la brume vers le continent, où elle stagne jusqu'à être lessivée par les moussons d'été. Ce nuage, baptisé "Brown Haze", constitue le plus grand phénomène de pollution au monde. Il est constitué d'aérosols (particules solides ou liquides), contenant toutes sortes de polluants: suie, soufre, oxydes de carbone ou d'azote, ozone, végétaux, etc. Ces polluants sont générés par les brulis agricoles, la combustion du bois de feu, les transports et les activités industrielles. Les feux de forêts et de tourbières, comme ceux de Bornéo ou de Java, apportent occasionnellement mais massivement leur contribution d'aérosols.

Ce gigantesque nuage perturbe tout, globalement et régionalement

Sa première victime est le climat, sur deux modes antagonistes. En effet, d'un côté, les sulfates et les nitrates réfléchissent la lumière et refroidissent l'atmosphère, ce qui entraine une baisse de la température et, par la diminution de l'évaporation à la surface de l'océan, un affaiblissement des pluies apportées par les moussons. De l'autre, la suie absorbe la lumière solaire et réchauffe l'atmosphère, provoquant ainsi une augmentation de la température et des précipitations.
Des scientifiques ont montré que , si globalement le nuage avait un effet de refroidissement, régionalement son impact multipliait par deux le réchauffement induit par les gaz à effets de serre. D'après Verabhadran Ramanathan, de l'université de Californie, ce réchauffement pourrait expliquer la fonte des glaciers de l'Himalaya, réservoir d'eau des pays de la région asiatique, sur les dernière décennies.

La deuxième victime est l'économie de la région de l'Asie du Sud, qui compte aujourd'hui deux milliards d'habitants et dont le nombre devrait passer à cinq d'ici trente ans. La diminution des précipitations fait baisser le rendement du riz, gourmand en eau (ainsi, sans le nuage brun, les récoltes seraient supérieur de 10%). La baisse de la luminosité ralentit la croissance de tous les végétaux, ainsi que celle du phytoplancton, le premier maillon de la chaine alimentaire.

La troisième victime est la santé de la population, atteinte de la maladies respiratoires provoquées par les aérosols qui, chaque année, conduisent à la mort de dizaines de milliers de personnes. Les perturbations climatiques en Asie ne seraient peut-être qu'un avant-goût d'autres perturbations à venir sur la planète. En effet, d'autres nuages bruns apparaissent, moins spectaculaires certes, mais tout aussi nocifs, aux États-Unis, en Amazonie, en Afrique du sud, en Europe... Les nuages se déplaçant au gré des courants aériens, nul pays n'est à l'abri de ce phénomène. s'il est courant de voir des "smog" chinois, atteindre l'Amérique du nord, il est plus surprenant de voir la Crète, une île quasiment dépourvue d'industries polluantes, afficher un niveau d'ozone supérieur aux normes de l'Union européenne. Il est vrai d'Athènes n'est pas très éloignée, avec son Nefos(nuage noir), qui flotte en permanence au-dessus de la capitale la plus polluée d'Europe.

Les chercheurs commencent d'ailleurs à soupçonner ces nuages d'aérosols d'être responsables des sécheresses qui frappent de plus en plus les pays du pourtour méditerranéen. ils font également un rapprochement entre les "hivers volcaniques" et la refroidissement et la perte de productions agricoles occasionnés par ces sécheresses: l'explosion du Mont Pinatubo aux Philippines en 1991 avait refroidi la température de l'atmosphère de 0,5 °C, celle du Mont Tambora en indonésie en 1815 avait été suivie en 1816 d'une année sans été, à l'origine d'une famille exceptionnelle.

Le 3 octobre 2007, Ira Helfand, médecin urgentiste fondateur de l'association américain "Physicians for social responsibility" a présenté ses hypothèses sur l'éventualité d'une autre forme d'hiver: "l'hiver Nucléaire". En effet, une explosion nucléaire ne détruirait pas seulement des vies au niveau local ou régional.Helfand a calculé les conséquences d'une guerre nucléaire entre l'Inde et le Pakistan, en supposant l'utilisation de l'équivalent de cent fois la tête nucléaire qui détruisit Hiroshima. L'explosion enverrait dans l'atmosphère cinquante millions de tonnes de suie, réduisant pour plusieurs années de 1,25°C la température moyenne à la surface de la Terre. Helfand estime qu'au delà des morts directement provoquées par les radiations, un milliard de personnes pourraient mourir de famine, et que la pénurie de nourriture déclencherait des conflits armés, accompagnés d'épidémie de choléra ou de typhus, qui en tueraient d'autres centaines de millions.

Le même jour, Brian Toon, spécialiste de l'atmosphère présentait à la Royal Society of Medecine un autre effet dévastateur d'une telle explosion nucléaire: le réchauffement de la stratosphère par la fumée, qui accélérerait les réactions chimiques naturelles qui attaquent l'ozone, lui faisant perdre 30 à 40% de son épaisseur et conduisant à la destruction supplémentaire d'une partie des récolte de la planète.

Les citoyens de la planète savent-ils que leurs dirigeants politiques, s'ils appuyaient "sur le bouton", ne détruiraient pas seulement leurs ennemis, mais qu'ils mettraient en grand danger leurs amis et eux-mêmes ?


Ainsi par effet Boomerang, les matières plastiques devenues irremplaçables et omniprésentes dans notre vie quotidienne, détérioreraient notre santé. Les substances minérales indispensables à la fabrication de nos équipements de haute technologie viendraient à manquer. et les particules polluantes que nous envoyons dans l'atmosphère, à partir de la combustion du bois; du pétrole ou du charbon, seraient une source de dérèglements climatiques. Trois raisons, parmi d'autres, de ne pas se limiter à la lutte contre les gaz à effet de serre.
AU contraire il est urgent de considérer l'ensemble des déséquilibres que nous tous, et au premier chef des pays industrialisés, infligeons à la planète, et d'y porter remède. Faute de quoi, la lutte contre le réchauffement climatique deviendrait l'arbre qui cache la forêt de problèmes de durabilité sur la planète.

Source: Dominique Viel
A lire du même auteur : Ecologie de l'apocalypse

Trois menaces sur la planéte dont on ne parle pas


La première menace : la pollution plastique dont nous avons déja parlé lors du 7 éme Continent

La deuxième menace : Certaines matières minérales.

Le Sol et le sous-sol de la planète livrent à l'ingéniosité de l'homme ses trésors, parmi lesquels les réserves fossiles. Mais si l'on sait tout ou presque sur les combustibles fossiles, un autre gisement fondateur de la civilisation industrielle est plus rarement évoqué : Celui des matières premières minérales.
Ainsi par exemple, la fabrication de pots catalytiques requiert du platine, du palladium ou du rhodium. La pile à combustible exige elle aussi du platine. Le cobalt est nécéssaire à l'élaboration des moteurs d'avion, des turbines à gaz, des outils de coupe, des pièces d'usure, des disques durs, des piles et des batteries pour les téléphones et les ordinateurs, des implants dentaires, des prothèses articulaires, et de bien d'autres choses encore !!

La liste est impréssionnante et ne cesse de s'allonger.
Or, l'approvisionnement en matières minérales n'est pas "un long fleuve tranquille". Tout comme les combustibles, les matières minérales non énergétiques sont des ressources finies. Et elle sont rarement substituables entre elles.
Par ailleurs, elles sont essentiellement localisées en dehors des grands pays industrialisés et en majorités concentrées, pour chacune d'entre elles, dans trois pays seulement ( ex: 100% du niodium et 98% du tantale se trouvent au Méxique, au Canada et en Australie, 97% du rhodium et 96% du platine en Afrique du sud, en Russie et au Canada Etc... ).

Cette situation entraine des risques politiques et économiques majeurs. Les risques politiques se sont déjà concrétisés à plusieurs reprises au cours du XXe siécle. Ainsi, en 1978, la guerre du Shaba, une riche région minière du Zaïre, conduisit à la multiplication par plus de trois du prix du cobalt. Certains pays occidentalisés, dont la France, envoyèrent des troupes à Kolwezi pour préserver les installations minières et limiter le risque de pénurie. Le cours du cobalt s'envola à nouveau lors de la guerre qui déchira le Zaïre au milieu des années 90.
En 1979 après la suspension de son exportation par l'Union Soviétique, le prix du titane fut multiplié par 7 ! Dix ans plus tard, à la suite de l'effondrement de l'empire soviétique, les substances minérales qui ne trouvaient plus de débouchés dans l'appareil industriel soviétique désorganisé inondérent les marchés occidentaux. Dans un second temps, les marchés se réorganisèrent, renforçant parfois des monopoles de fait :
c'est le cas du béryllium, localisé au Kazakhstan, dont les mines sont passées aux mains du premier producteur mondial, l'entreprise américaine Brush-Wellman. Enfin les conflits locaux ont repris, mettant régulièrement en danger les filières d'approvisionnement des ressources minérales.
D'autre guerre émaillent, de manière récurente, les térritoires africains les plus riches en ressources.
La fin d'une guerre y est parfois, sous couvert de reconstruction pacifique, l'occasion de prédation, comme le prêt de 3,5 Milliards € que la Chine a attribué en septembre 2007 à la république démocratique du Congo (RDC), gros producteur mondial de diamant, d'or, de cuivre, de cobalt et de tantale (l'augmentation du prix de ce métal, suite à l'accroisement du nombre de téléphones portables, serait l'un des facteurs de la guerre civile qui a ravagé la RDC de 1998 à 2002). La RDC étant déjà surendettée, une partie du "prêt" arrive sous forme d'investissements directs, mais l'autre partie est remboursable en titres miniers...


Les risques économiques perturbent également les marchés.
Ainsi le développement en Europe des normes antipollution en vue de la réduction des émisions polluante des automobiles a contraint les constructeurs à généraliser l'emploi de pots catalytiques, Le rhodium entant dans la composition de ces pots, les besoins mondiaux de ce minéral ont été multipliés par près de cinq entre 1985 et 1990, entrainant une forte augmentation des prix.
Depuis 2000, c'est le prix du palladium qui s'envole, car il sert de substitut au rhodium pour les pots catalytiques (il entre également dans la fabrication des condensateurs, dont la demande est forte).
De plus la russie, premier producteur mondial, utilise sa position dominante pour faire monter les enchéres et obtenir un maximun de devises au moyen d'arrèts provisoires des livraisons. Le palladium est devenu un métal deux fois et demie plus cher que l'or !!


La finitude des ressources est un problème en soi

Une étude publiée début 2006 par l'université de Yale montre que les ressources en cuivre, en Zinc et en autres métaux ne pourront répondre sans fin au besoins croissants de la population mondiale, même en tenant compte de la possibilité de recycler les métaux utilisés.
Ses auteurs (Thomas Graedel et Robert Gordon) ont calculé que, pour mettre les nouvelles technologies à disposition de l'ensemble des nations, il faudrait utiliser la totalité du minerai de cuivre disponible, plus celle qui est déjà en circulation !
L'équipe de chercheurs a également attiré l'attention sur le fait que l'équivalent de 26% du cuivre et 19% du zinc extractibles sur la planéteest inaccessible, enfoui au fond des décharges !


D'autres estimations sont aussi peu rassurantes.

Pour Armin Reller, chimiste à l'université d'Augsbourg (Allemagne), il ne reterait que dix ans d'approvisionnement en indium, un métal utilisé en grosses quantités pour les écrans plats. René Kleijn, chimiste à l'université de Leiden aux Pays-Bas, estime que les réserves actuelles de gallium (qui avec l'indium, est à la base de la fabrication des cellules photovoltaïques° ne pourront contribuer que pour moins de 1% aux futures cellules, en raison de la pénurie de ce minerai.


En résumé, tout ce qui contribue à notre confort quotidien ( téléphones, ordinateurs, automobiles, avions, etc) est dépendant peu ou prou des matières minérales extraites du sol. Que faire pour éviter une situation de pénurie, source ou conséquence de conflits, mais, dans tout les cas, porteuse de désorganisation Social ?

Au-delà du nécessaire recyclage des déchets, la hausse des prix est une alliée en la matière. En effet, elle peut permettre d'investir là où la ressource n'était pas accessible de manière économiquement rentable. La limite d'accessibilité de certaines ressources pourrait donc être repoussée dans le temps. Mais ces investissements représentent un coût élevé et leur rentabilité ne pourra apparaitre que dans le long terme. Ils sont donc peu attractifs pour les financeurs. Enfin, il faudrait en amont une autre vision du métier d'exploitant minier, afin d'éviter les énormes dégâts humains et environnementaux liés à l'extraction du minerai. Tel n'est pas le cas dans le contexte frénétique de la quête actuelle.


Source :Dominique Viel

jeudi 17 avril 2008

Planète Terre, Planète Désert ...


La Planète se meurt d'extraction, se meurt de combustion. La Planète Terre commence à régler ses comptes avec l'humanité: à force de soustractions, c'est maintenant l'addition qu'elle présente!

Terrien, sors de ton rêve! La Planète Terre s'enlise, s'ensable, se désertifie. Serait-ce que la Planète “déserte” l'humanité? Le mot “désert” vient du latin “desertus”, de “deserere” qui signifie “abandonner”.

En 1965, l'écrivain Frank Herbert, un des grands maîtres de l'écologie-fiction, publiait le premier ouvrage de son épopée magnifique connue sous le nom de “Cycle de Dune”. Frank Herbert avait il pressenti le destin inéluctable de notre planète?

Dune est une planète-désert sans eau. Les vents de sables s'y déchaînent à 700 km/heure. Les Fremen (Hommes Libres) y coévoluent avec des vers gigantesques, source de l'Epice.

Est-ce une allégorie? Les vers de terre, source par excellence de fertilité, ont “déserté” les terres agricoles consumées par les poisons répandus par les multinationales biocidaires.

En avril 2001, une “tempête de sol” de 1800 km d’amplitude s’envola de Chine (transportant des millions de tonnes de sol) pour venir atterrir en Amérique du nord: elle recouvrit de son manteau toute la partie ouest, de l’Arizona au Canada. En avril 2002, une autre tempête de sol Chinois s’abattit sur la Corée du sud, paralysant le pays.

La Chine livre une bataille, perdue d’avance, contre l’avancée des déserts, les anciens et les nouveaux qui se créent. Selon Wang Tao, de l’Académie Nationale des Sciences de Chine, ce sont 24 000 villages recouverts par les sables, qui ont été abandonnés, totalement ou partiellement, durant la seconde moitié du siècle passé. De 1950 à 1975, la Chine perdait chaque année 175 000 hectares. Entre 1975 et 1987, la désertification s’empara de 200 000 hectares par année. De 1987 à 2000, la désertification s’empara de 300 000 hectares par année. A ce rythme là, la Chine perdra 400 000 hectares de terre par année à partir de 2012.

A l’échelle planétaire, ce sont 1370 hectares de sol qui sont désertifiés à jamais toutes les heures, ce qui fait 12 millions d’hectares chaque année, l’équivalent de la moitié de la surface agricole de la France.

En Inde, par exemple, ce sont 2,5 millions d’hectares qui sont désertifiés chaque année. Vers 2000, on estimait à 150 millions d’hectares la surface agricole de ce pays. Cela signifie qu’en 2060, il ne restera plus un gramme de terre arable en Inde. En fait, un scénario plus catastrophique peut se profiler si le processus de désertification s’emballe, en raison des bouleversements climatiques: accroissement des températures, sécheresses et disparition des glaciers de l’Himalaya.

A l’échelle planétaire, quelle est la quantité exacte de sol perdu chaque année en raison de l’érosion éolienne et hydrique? Les estimations les plus basses sont de l’ordre de 25 milliards de tonnes de sol par année. Selon les estimations les plus hautes, ce sont 2400 tonnes de sol, chaque seconde, qui partent dans le vent ou dans les océans, à savoir 76 milliards de tonnes de sol chaque année.

Les estimations hautes nous semblent beaucoup plus probables car chaque année Costa Rica perd 1 milliard de tonnes de sols, l’Ile de Java en perd un milliard, l’Ethiopie en perd un milliard, etc, etc.

Dans l’article précédent, John Jeavons a évoqué la perte de sol en relation avec la production de nourriture: pour chaque tonne de nourriture produite, ce sont de 6 à 18 tonnes de sol qui sont irrémédiablement perdues.
Un occidental consomme à peu près une tonne de nourriture par an. Dans certains pays, la quantité consommée par personne est de moitié. Dans d’autres régions, ou selon les populations ou les couches sociales, la quantité de nourriture consommée tend vers le zéro, ce qui “explique” le fait que 36 000 personnes meurent de faim tous les jours.

En Chine, l’érosion serait maximale puisque le chiffre de 18 tonnes de sol perdues, par tonne de nourriture produite, est avancé. Les chiffres officiels évoquent la perte de 5 milliards de tonnes de sol chaque année dans ce pays. C’est une estimation strictement a minima. Selon les images de satellite, les déserts du Taklimakan et du Kumtag sont en train de fusionner. Il en est de même pour deux déserts du centre nord qui sont en train de s’étendre sur les provinces du Gansu et de la Mongolie.

En Iran, selon Mohammad Jarian, le responsable du département de lutte contre la désertification, ce sont 124 villages de la région de Sistan-Baluchistan qui ont été ensevelis en 2002 et abandonnés. Dans le nord-ouest de l’Afghanistan, des dunes de sable de 15 mètres de hauteur envahissent tout et y compris les routes.

Au Nigeria, ce sont 350 000 hectares qui sont désertifiés chaque année, autant qu’en Chine. De 1950 à 2005, la population humaine y est passée de 33 millions à 132 millions tandis que le nombre de vaches, moutons et chèvres passait de 6 millions à 66 millions.

De nombreux pays d’Afrique sont désertifiés très rapidement en raison de différents facteurs: pratiques agricoles non durables, surpâturage et errance des troupeaux, feux de brousse et le commerce du charbon de bois à destination des citadins de plus en plus nombreux.

Madagascar perd jusqu’à 400 tonnes de sol par année et par hectare.

Au Mexique, la désertification chasse 700 000 paysans tous les ans vers les cités ou vers les USA.

Quant à l’Australie, parler de catastrophe n’est tout au plus qu’un euphémisme. Ce pays se prépare à sa septième année consécutive de sécheresse. L’Australie sera sans doute le premier pays “occidental” à être ruiné par les processus de salinisation et de désertification: certaines terres Australiennes ont des concentrations de sel trois fois supérieures à celles de l’océan.

Il aura fallu à la société occidentale un siècle et demi d’agriculture et d’élevage intensifs pour transformer l’Australie en un désert. Fast-food and fast-destruction! Faut-il vous l’emballer ou est-ce pour “consumer” de suite?

Un record que même les USA n’ont pas réussi à battre: ils n’ont perdu, en 150 ans de colonialisme, que 75 % de leur humus! C’est 1m50 (150 cm) d’humus qui est parti à tout jamais dans les océans. En région tempérée, il faut 500 ans pour produire naturellement 2,5 cm d’humus. Cela veut dire qu’il faudra à la nature 30 000 années pour régénérer ce patrimoine humique.

Eu Europe, le taux moyen d’érosion du sol est de 17 tonnes par hectare et par année alors que le taux moyen de formation du sol est d'1 tonne par hectare et par année.

En France, par exemple, selon la Chambre d’Agriculture du Pas de Calais, les agriculteurs de ce département perdent entre 10 et 100 tonnes par hectare et par année.

Lorsque l’érosion est de 100 tonnes de sol par hectare et par an, cela signifie qu’il faut 100 ans pour réparer 1 année d’agriculture intensive betteravière et qu’il faut 2000 ans pour réparer 20 années d’agriculture intensive betteravière.

A l’érosion s’ajoute la destruction des sols brûlés par l’agriculture toxique. Ne nous méprenons pas: de nombreuses régions Françaises ne sont peut-être pas des déserts de sable mais elles sont des déserts en gestation. Que se passerait-il si, aujourd'hui, on interdisait en agriculture tous les intrants de synthèse et tous les pesticides? Les terres sont devenues stériles: les automnes seraient sans récolte.

L'agriculture occidentale moderne est une agriculture hors-sol produisant des aliments-poisons. C'est une agriculture militarisée qui bombarde le sol de tout un arsenal de produits toxiques.

Qui se rappelle que l'année 2006 fut déclarée par l'ONU “Année internationale des déserts et de la désertification”? Qui connaît l'existence, au sein de l'ONU, d'une commission chargée de la lutte contre la désertification? Peu de gens sans doute et c'est tout aussi bien car cette commission n'a aucun moyen financier! Un léger brise-vent (de sable) tout au plus.

Soyons réalistes, la Planète Terre continuera bien à nourrir une petite partie (de plus en plus restreinte) de la population humaine jusqu'en l'an 2050. Après quoi, rideau: la Planète Terre se sera transformée en grands déserts entourés de quelques océans. Le vert aura disparu.

Et c'est un scénario optimiste (quant à l'échéance dans le temps) car il ne prend en compte ni l'accroissement de la population mondiale, ni la montée des niveaux des océans, ni les bouleversements climatiques que tout un chacun peut commencer à observer, ni bien sûr un emballement climatique que personne n'ose imaginer.

Ce scénario “optimiste” ne prend pas en compte non plus, bien sûr, la grande supercherie des agro-carburants que nous venons de dénoncer dans notre article “Mettez du sang dans votre moteur: la tragédie des nécro-carburants”.



Source : Kokopelli

mercredi 9 avril 2008

Loi sur les OGM ..... l'assemblée nationale dit OUI


Honte sur notre gouvernement !!!!
Malgré une volonté nationale de se protéger des OGM,
Notre gouvernement préfère vendre nos parcelles cultivables aux grandes firmes biotechnologiques !!!

quand allons nous voir arriver le Logo de Monsanto sur le drapeau français ?
la loi a été votée à 249 voix contre 228,

mais alors qui sont les 249 irresponsables ?

PARIS, 9 avr 2008 (AFP). Dix députés UMP ont voté contre et 31 autres se sont abstenus sur le projet de loi sur les OGM, adopté de justesse (249 voix contre 228) mercredi lors d’un vote solennel où 15 voix du PS et une du PCF ont manqué à l’appel.
Selon l’analyse du scrutin, communiquée par les services de l’Assemblée nationale, 245 députés UMP (sur 316) ont voté en faveur de ce texte. Près d’un élu UMP sur quatre n’a donc pas approuvé le projet de loi.
Dix députés UMP (Jean-François Chossy, Dino Cinieri, René Couanau, François Grosdidier, Christophe Guilloteau, Jacques Le Nay, Damien Meslot, Yves Nicolin, Daniel Spagnou et François Vannson) ont voté contre.
31 autres se sont abstenus, dont Dominique Dord, Etienne Pinte, Lionnel Luca, Jacques Remiller et Marie-Jo Zimmermann, et 26 n’ont pas pris part au scrutin.
Au Nouveau Centre, quatre ont voté pour (Maurice Leroy, Jean Dionis du Séjour, Rudy Salles et Marc Vampa), un contre (Pierre Lang), les autres s’étant abstenus (10, dont Philippe Folliot et François Sauvadet) ou n’ayant pas pris part au vote (7).
Quatre élus non-inscrits ont également exprimé un vote négatif: François Bayrou et Jean Lassalle (MoDem), de même que Thierry Benoît et Véronique Besse.
Côté PS, tous les députés qui se sont exprimés ont voté contre, mais 15 sur 205 n’ont pas pris part au scrutin: c’est le cas notamment de la porte-parole du groupe, Aurélie Filippetti, de Manuel Valls, de Jérôme Cahuzac, de Michel Destot ou encore de Jean-Christophe Cambadélis.
Au groupe GDR (PCF, Verts), 23 députés sur 24 ont voté contre. Un seul, Jacques Desallangre, n’a pas participé au scrutin mais a fait savoir qu’il voulait émettre un vote négatif.


pour plus d'info voici l'article parru sur le site de Greenpeace:

Paris, le 9 avril 2008. Greenpeace déplore l’adoption cet après-midi du projet de loi sur les OGM lors d’un scrutin solennel à l’Assemblée nationale. Le texte condamne à terme l’ensemble de la production agricole française à la contamination et définit un régime de responsabilité complètement défaillant. En votant une loi génétiquement modifiée au profit d’une poignée d’industriels, la majorité UMP est manifestement passée à côté de l’histoire et de la volonté des Français. La croisade du sergent-chef Copé contre une secrétaire d’Etat coupable de « soutien » au seul amendement limitant la contamination ne fait pas honneur à la vie démocratique française.

« Comme au Sénat, la frange la plus rétrograde de la majorité UMP s’est allégrement assis sur le Grenelle, sur le principe de précaution, sur la directive européenne qu’elle était censée traduire en droit français et sur le souhait des citoyens ! s’indigne Arnaud Apoteker, de Greenpeace France. Pis, si l’on en croit les déclarations vengeresses de M.Copé, le seul vrai amendement de protection adopté pourrait être remis en cause au Sénat dès la semaine prochaine, lors de la seconde lecture. Nous regrettons que les députés UMP les plus éclairés, comme M.Grosdidier, n’aient pas été plus entendus par leurs collègues. L’agriculture française et l’environnement sont sacrifiés sur l’autel de quelques profits industriels. C’est une honte. »

Dans ce contexte, Greenpeace ne peut se réjouir des amendements adoptés ces derniers jours. Non contraignants, ils sont pour la plupart des amendements « cosmétiques », de façade, destinés à faire croire aux français que leurs inquiétudes légitimes ont été entendues.

Par exemple, la disposition qui limitait la liberté d’expression des membres du futur Haut Conseil des biotechnologies avait été ajoutée en février par la frange la plus conservatrice des sénateurs. Sa suppression tient donc du minimum syndical. Quant à l’amendement qui dispose que les parcs naturels “peuvent” exclure la culture d’OGM, “avec l’accord unanime des exploitants agricoles concernés”, il constitue une véritable supercherie, l’unanimité étant impossible à atteindre…

Le sans OGM est nié. Au terme de 6 jours de débat, le législateur ne s’est pas prononcé sur la nature du sans OGM. Celui-ci reste donc défini par une contamination à 0.9%. Sans OGM, c’est donc avec un peu d’OGM… Un comble pour une loi dont l’objectif, selon la directive 2001/18, devait en être la protection.

Un régime de responsabilité défaillant est par ailleurs entériné. L’agriculteur conventionnel ou bio devra se débrouiller seul avec sa contamination. Le champ de responsabilité issu du transport ou du stockage, qui est le plus important, n’est pas pris en compte et le niveau de d’indemnisation prévu, basé sur la dépréciation des prix, est tout simplement ridicule par rapport à la réalité des contaminations.

Le seul amendement responsable voté est le n°252 permettant la protection des filières de qualité sans OGM. Mais il est fort à craindre que les « cosmétiques » adoptés par l’Assemblée nationale permettent de légitimer au Sénat sa suppression alors que ses objectifs -la pérennité des AOC françaises- sont pourtant si évidents que l’on ne voit pas bien au nom de quoi la majorité UMP pourrait se permettre de les contester. Refus d’étiquetage des produits animaux nourris aux OGM, refus de l’implication des collectivités locales, refus de l’information publique en temps et en heure ou encore confidentialité des dossier d’évaluation éclairent par ailleurs l’intention de la majorité UMP : imposer des OGM partout et en cachette.

Le concours de lâcheté et d’irresponsabilité active a bien eu lieu. M.Copé en sort grand vainqueur. La croisade du sergent-chef de l’UMP contre une secrétaire d’Etat, coupable de « soutien » au seul amendement limitant la contamination ne fait pas honneur à la vie démocratique française. Au palmarès général, c’est donc à lui que Greenpeace remettra son Monsanto d’or.

Texte de loi ou acte de vente à Monsanto ? La veille du début d’examen de la loi à l’assemblée, Greenpeace interpellait à son siège l’UMP pour savoir si, comme le déclaraient certains parlementaires, elle était bel et bien contaminée par Monsanto…. Les dernières affirmations du député Copé et du Premier Ministre F.Fillon répondent sans ambiguité, justifiant par là même la défiance des citoyens vis-à-vis de la classe politique.

« L’Assemblée nationale vient de rédiger l’acte de vente de l’agriculture française à Monsanto, conclut Arnaud Apoteker. Le Premier Ministre est le premier à vouloir le signer. Les sénateurs trouveront-ils le courage d’afficher un autre visage ? »

Ce scrutin, caractérisé par une très courte majorité et une abstention inhabituelle, témoigne par ailleurs du manque d’unanimité et de la mauvaise conscience des députés UMP sur la ligne définie par M.Copé et la frange la plus extrémiste du parti. Greenpeace en appelle maintenant au Président de la République : l’intérêt général doit passer avant les intérêts des firmes semencières et la politique politicienne.



Source: Greenpeace

jeudi 3 avril 2008

Omble chevalier du Léman

Et oui la pollution ne touche pas que la Chine ou autres pays émergeant, comme beaucoup de personnes aiment à le croire.
C'est vrai que cela est beaucoup plus facile et surtout beaucoup plus rassurant de voir que nous évoluons dans un endroit sein et propre, en pensant que nos petites incivilités quotidiennes ne sont vraiment rien par rapport aux " gros méchants pollueurs"
alors voici un petit article tiré du Dauphiné libéré :

Le préfet de Haute-Savoie a interdit par arrêté ce mercredi jusqu'à nouvel ordre la pêche de l'omble chevalier en vue de la consommation et de la commercialisation.
Selon le communiqué de la préfecture (lire communiqué ci-dessous), des analyses ont révélé une contamination du poisson par des dioxines.
A noter que la lac du Bourget (Savoie) fait également l'objet de la même mesure d'interdiction.
Comment ce poisson, emblème de la pureté de nos lacs alpins et faire-valoir de notre gastronomie locale peut-il être victime de pollution? Les explications et développements de cette affaire sont à lire dans le Dauphiné Libéré daté du jeudi 3 avril.

Ci-dessous, le communiqué intégral de la préfecture.

Contamination aux PCB des poissons de l'espèce «Omble Chevalier» du lac Léman et du lac d'Annecy : leur pêche à des fins de consommation et de commercialisation est interdite.

«Le préfet de la Haute-Savoie a interdit, par arrêté du 2 avril 2008 et jusqu'à nouvel ordre, la pêche dans le lac Léman et le lac d'Annecy des poissons de l'espèce «Omble Chevalier» (Salvelinus alpinus ) en vue de la consommation et de la commercialisation.
Cette décision fait suite à des résultats d'analyses mettant en évidence une contamination en dioxines et polychlorobiphényles (PCB) de type dioxine supérieure aux teneurs maximales autorisées dans les denrées, pour deux poissons de cette espèce, l'un prélevé dans le lac Léman, et l'autre dans le lac d'Annecy, les rendant impropres à la consommation.
Ces prélèvements ont été réalisés par la Commission Internationale pour la Protection des Eaux du Léman contre la Pollution (CIPEL) et par le Syndicat Intercommunal du Lac d'Annecy (SILA), dans le cadre de leur suivi de la qualité des poissons.
Les analyses réalisées sur les 18 autres poissons du lac Léman prélevés dans le même temps, appartenant aux espèces «corégone», «omble chevalier», «perche» et «lotte», et les 9 autres du lac d'Annecy, appartenant aux espèces «corégone» et «omble chevalier», ont montré des résultats conformes.
Des investigations complémentaires sur l'ensemble des espèces pêchées seront réalisées dans les prochaines semaines dans les deux lacs, sur la base d'un appui scientifique et technique demandé à l'AFSSA et en collaboration avec les autorités suisses pour le lac Léman, afin d'adapter si nécessaire cette mesure de protection de la santé publique.
Les PCB - plus connus sous le nom de pyralènes - sont des contaminants environnementaux liés à l'activité humaine fabriqués industriellement depuis 1930. Leur commercialisation est interdite depuis 1987 et on ne les trouve plus aujourd'hui que dans des anciens systèmes clos comme les condensateurs électriques et les transformateurs. Un plan national vise à l'élimination complète de ces derniers d'ici 2 ans.
Ces molécules sont très stables dans l'environnement, et se concentrent d'un maillon à l'autre de la chaîne alimentaire. En milieu aquatique, elle s'accumulent dans les sédiments et se fixent dans la matière grasse des poissons qui se contaminent par leur alimentation, tout au long de leur croissance.
C'est la consommation réitérée de poisson contaminé qui constitue un risque potentiel pour la santé humaine.
La solubilité des PCB dans l'eau étant très faible, il n'y a pas de risque de contamination par contact avec l'eau ou par ingestion : la consommation d'eau potable, la baignade et les sports nautiques ne présentent aucun risque sanitaire pour l'homme.»


sur Ce ... Bon appétit !!!!

mercredi 2 avril 2008

Un pas de plus .....

new logo for greenpeace
new logo for greenpeace,
première mise en ligne par Nir Hermetz.
Voici le petit mail que j'ai reçu aujourd'hui.
en espérant que je puisse contribuer un tant soit peu à un avenir plus Positif !!

"Cher Monsieur,


Il y a quelques jours, vous avez rejoint les adhérents de Greenpeace et je tiens à vous en remercier personnellement.
Votre participation est fondamentale pour préserver notre indépendance financière. En effet, un de nos principes fondateurs est de refuser les contributions d’entreprises et les subventions publiques, afin de garder une totale liberté de parole et d’action.
En 2007, le soutien financier de nos adhérents nous a permis de grandes victoires d’étape, en particulier dans les domaines des forêts primaires avec la reconduction du moratoire sur les forêts du Congo et puis tout récemment lors du Grenelle de l’environnement grâce à notre travail et celui d’autres associations ces derniers mois.
Et les enjeux qui nous attendent pour 2008 sont encore prioritaires pour les années à venir : changements climatiques, dégradation de la biodiversité, prolifération nucléaire, dissémination des OGM et des produits toxiques, déforestation des forêts primaires… Grâce à vous, nous pourrons faire plus pour défendre l’environnement et préparer, ainsi, un avenir meilleur pour les générations futures.
Vous recevrez d'ici quelques semaines votre passeport Greenpeace, votre carte d'adhérent et le reçu fiscal. Ces différents documents vous permettront de faire plus ample connaissance avec Greenpeace qui est maintenant « votre association de protection de l’environnement » : présentation des thématiques campagnes, des relais en région (nos groupes locaux), les façons d’agir concrètement : en relayant l'information auprès de votre entourage, en signant des pétitions...
Au nom de tous ceux qui se battent pour la protection de la planète, recevez une fois encore nos remerciements les plus chaleureux.
Nous comptons sur vous
Cordialement,
"

mardi 1 avril 2008

Pour ou Contre les OGM ?


une photo qui nous a bien fait rire !!!
Un grand Merci à MONSANTO !!! sans qui cette photo aurait été impossible !!!!!