jeudi 14 avril 2011

Un trou dans la couche d’ozone sans précèdent au-dessus de l’Arctique cet hiver


L’agence de l’Organisation des Nations Unies en charge de la météo et du climat a signalé que le trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique avait atteint un niveau sans précédent au cours du printemps, à cause de la présence continue de substances affectant cette dernière et des températures extrêmement froides.



Les données montrent que la région Arctique a souffert d’une diminution de la couche d’ozone d’environ 40% à partir du début de l’hiver jusqu’à la fin du mois de mars, d’après un communiqué de presse publié par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). La plus grande diminution jamais enregistrée auparavant était de 30% sur un hiver entier, il y a plus de quinze ans.

Les observations au sol, par ballons et par satellites ont permis d’en arriver à ces conclusions.

« La stratosphère Arctique continue à être vulnérable à la destruction de l’ozone liées aux substances qui la font diminuer, ces substances étant associées aux activités humaines » a déclaré le Secrétaire Général de l’OMM, Michel Jarraud.
« Le degré de diminution de la couche d’ozone se produisant chaque hiver dépend des conditions météorologiques. La diminution de la couche d’ozone en 2011 montre que nous devons rester vigilants et garder un œil sur la situation en Arctique dans les prochaines années » a-t-il déclaré.



L’OMM indique par ailleurs que cette diminution record de la couche d’ozone a eu lieu malgré les succès du Protocole de Montréal sur les Substances qui appauvrissent la Couche d’Ozone qui vise à réduire la production et la consommation de produits chimiques détruisant la couche d’ozone.



Des substances telles que les chlorofluorocarbones (CFC) et les vaporisateurs ou les extincteurs incendies, ont été progressivement abandonnées dans le cadre de ce Protocole.



« Sans le Protocole de Montréal, la destruction de la couche d’ozone de cette année aurait été probablement bien pire » a déclaré l’OMM dans son communiqué.



« Le lent rétablissement de la couche d’ozone est lié au fait que les substances appauvrissant la couche d’ozone restent dans l’atmosphère pendant plusieurs décennies ».



La diminution de la couche d’ozone –le bouclier qui protège la vie sur Terre de niveaux dangereux de rayons ultraviolets- est également liée à un hiver très froid dans la stratosphère, qui est la deuxième couche de l’atmosphère de la Terre, juste au-dessus de la troposphère.



L’OMM a indiqué que bien que cet hiver Arctique ait été plus chaud que la moyenne au niveau du sol, il avait été plus froid dans la stratosphère que lors d’un hiver Arctique normal.



L’agence a également souligné que bien que le degré de la diminution de la couche d’ozone en 2011 était sans précédent, elle n’était pas imprévue. Les scientifiques spécialistes de la couche d’ozone avaient prévu qu’une diminution significative de la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique était possible dans le cas d’un hiver stratosphérique froid et stable en Arctique.



« Si la zone du trou dans la couche d’ozone se déplace du pôle et se dirige vers des latitudes plus basses, alors on peut s’attendre à ce que les radiations ultraviolets augmentent par rapport à la normale pour la saison » a déclaré l’OMM, ajoutant que la population devrait contrôler régulièrement les prévisions nationales en matière de rayons ultraviolets.



Mais toute augmentation des radiations des rayons ultraviolets au-dessus des latitudes basses loin de l’Arctique –qui pourrait affecter des régions du Canada, des pays du nord, de la Russie et de l’Alaska aux Etats-Unis- ne serait pas de la même intensité que celle qui affecterait les tropiques.



Les rayons ultraviolets sont associés au cancer de la peau, à la cataracte et aux dommages sur le système immunitaire. « Certaines cultures et formes de vie marine peuvent également souffrir d’effets secondaires » a indiqué l’OMM.



A l’inverse de l’Antarctique, un trou important de la couche d’ozone n’est pas un phénomène récurrent dans la stratosphère Arctique, où les conditions météorologiques varient beaucoup plus chaque année.

Source :http://www.actualites-news-environnement.com/

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