vendredi 22 avril 2011

La sécheresse menace la France



Déjà visible à l’œil nu dans les champs ou les jardins, la sécheresse menace la France. Victime d’un déficit de pluie cet hiver et d’un début de printemps particulièrement chaud et sec, l’hexagone connaît d’ores et déjà une situation de crise au point de déclencher déjà des premiers arrêtés de restriction d'irrigation par les agriculteurs dans les Deux-Sèvres, en Charente-Maritime et en Essonne.

La dernière note d’information du Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) est sans équivoque, 58% des réservoirs d’eau affichent un niveau inférieur à la normale en France métropolitaine. Résultat de plusieurs années de déficit pluviométrique, les nappes d'eau souterraine sont déficitaires sur la plus grande partie du Bassin parisien et dans le Sud-Ouest pour plusieurs grands aquifères.

Depuis le début de l'année, seulement 30 % des nappes ont vu leur niveau progresser, une proportion « relativement réduite » souligne les géologues français. Le niveau des nappes à fin mars est en hausse pour 30% des nappes, en baisse relative pour 46% et stable pour les 24% restant.

Déficit dépasse les 75% en Bretagne

La situation des niveaux de nappe est ainsi globalement assez perturbée, en raison de déficit pluviométrique sur certaines régions comme par exemple l’Aquitaine, la Bretagne, et le Centre indique le bulletin géologique. Le mois de mars 2011 affiche des cumuls de précipitations déficitaires de l'Aquitaine aux côtes de la Manche ainsi qu'en Champagne-Ardenne, Lorraine, Alsace, Franche-Comté et sur les Alpes du Nord. Pire, le déficit dépasse 75 % en Bretagne, Sologne et Touraine, ainsi que le long de la frontière belge.

Maniant l’euphémisme, le BRGM considère que cette situation n’est « pas très favorable » en ce début d’année, qui devrait représenter, sur le cycle hydrologique naturel, la période de recharge généralisée liée aux précipitations hivernales. Concrètement, cette situation contrastée mais globalement déficitaire se traduit déjà par la publication des premiers arrêtés de restriction.

Ainsi les préfectures de l'Essonne et la Seine-et-Marne ont d’ores et déjà interdit l’irrigation à ses agriculteurs. De son côté, la Charente-Maritime a interdit hier les prélèvements agricoles d’eau dans la journée. Cette situation de crise a contraint les autorités à avancer la première réunion annuelle du Comité national de suivi de la sécheresse à la première quinzaine de mai.

Eté chaud et sec

Certaines projections météorologiques anticipent un printemps et un été particulièrement chaud et sec en France, ce qui aurait pour conséquence directe de provoquer une sécheresse particulièrement forte, au vue de la situation déjà très déficitaire du pays, aussi tôt dans la saison.

Source : Enviro2B

Petrol Addict ....


Deepwater Horizon, un an après par gpfrance

mercredi 20 avril 2011

jeudi 14 avril 2011

Un trou dans la couche d’ozone sans précèdent au-dessus de l’Arctique cet hiver


L’agence de l’Organisation des Nations Unies en charge de la météo et du climat a signalé que le trou de la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique avait atteint un niveau sans précédent au cours du printemps, à cause de la présence continue de substances affectant cette dernière et des températures extrêmement froides.



Les données montrent que la région Arctique a souffert d’une diminution de la couche d’ozone d’environ 40% à partir du début de l’hiver jusqu’à la fin du mois de mars, d’après un communiqué de presse publié par l’Organisation Météorologique Mondiale (OMM). La plus grande diminution jamais enregistrée auparavant était de 30% sur un hiver entier, il y a plus de quinze ans.

Les observations au sol, par ballons et par satellites ont permis d’en arriver à ces conclusions.

« La stratosphère Arctique continue à être vulnérable à la destruction de l’ozone liées aux substances qui la font diminuer, ces substances étant associées aux activités humaines » a déclaré le Secrétaire Général de l’OMM, Michel Jarraud.
« Le degré de diminution de la couche d’ozone se produisant chaque hiver dépend des conditions météorologiques. La diminution de la couche d’ozone en 2011 montre que nous devons rester vigilants et garder un œil sur la situation en Arctique dans les prochaines années » a-t-il déclaré.



L’OMM indique par ailleurs que cette diminution record de la couche d’ozone a eu lieu malgré les succès du Protocole de Montréal sur les Substances qui appauvrissent la Couche d’Ozone qui vise à réduire la production et la consommation de produits chimiques détruisant la couche d’ozone.



Des substances telles que les chlorofluorocarbones (CFC) et les vaporisateurs ou les extincteurs incendies, ont été progressivement abandonnées dans le cadre de ce Protocole.



« Sans le Protocole de Montréal, la destruction de la couche d’ozone de cette année aurait été probablement bien pire » a déclaré l’OMM dans son communiqué.



« Le lent rétablissement de la couche d’ozone est lié au fait que les substances appauvrissant la couche d’ozone restent dans l’atmosphère pendant plusieurs décennies ».



La diminution de la couche d’ozone –le bouclier qui protège la vie sur Terre de niveaux dangereux de rayons ultraviolets- est également liée à un hiver très froid dans la stratosphère, qui est la deuxième couche de l’atmosphère de la Terre, juste au-dessus de la troposphère.



L’OMM a indiqué que bien que cet hiver Arctique ait été plus chaud que la moyenne au niveau du sol, il avait été plus froid dans la stratosphère que lors d’un hiver Arctique normal.



L’agence a également souligné que bien que le degré de la diminution de la couche d’ozone en 2011 était sans précédent, elle n’était pas imprévue. Les scientifiques spécialistes de la couche d’ozone avaient prévu qu’une diminution significative de la couche d’ozone au-dessus de l’Arctique était possible dans le cas d’un hiver stratosphérique froid et stable en Arctique.



« Si la zone du trou dans la couche d’ozone se déplace du pôle et se dirige vers des latitudes plus basses, alors on peut s’attendre à ce que les radiations ultraviolets augmentent par rapport à la normale pour la saison » a déclaré l’OMM, ajoutant que la population devrait contrôler régulièrement les prévisions nationales en matière de rayons ultraviolets.



Mais toute augmentation des radiations des rayons ultraviolets au-dessus des latitudes basses loin de l’Arctique –qui pourrait affecter des régions du Canada, des pays du nord, de la Russie et de l’Alaska aux Etats-Unis- ne serait pas de la même intensité que celle qui affecterait les tropiques.



Les rayons ultraviolets sont associés au cancer de la peau, à la cataracte et aux dommages sur le système immunitaire. « Certaines cultures et formes de vie marine peuvent également souffrir d’effets secondaires » a indiqué l’OMM.



A l’inverse de l’Antarctique, un trou important de la couche d’ozone n’est pas un phénomène récurrent dans la stratosphère Arctique, où les conditions météorologiques varient beaucoup plus chaque année.

Source :http://www.actualites-news-environnement.com/